Communiqué de presse : PËB

Publié le par Michel CREDEVILLE

 


Communiqué de presse du 16 avril 2007


APPROBATION PAR LES PREFETS DU PLAN D'EXPOSITION AU BRUIT DE L' AEROPORT ROISSY CHARLES DE GAULLE

A l'automne 2006 les habitants de 127 communes d'Ile de France ont été invités à participer à une enquête publique dont l'un des objectifs était de réviser le Plan d'Exposition au Bruit (PEB) provisoire fixant notamment des seuils précis et non des fourchettes pour définir les zones de bruits. Ce plan d’exposition au bruit ( PEB ) a officiellement pour objet « d’encadrer l’urbanisation en limitant les droits à construire dans les zones de bruit au voisinage de l’aéroport « 


La participation à cette enquête publique enregistre un niveau exceptionnel jamais atteint selon nos sources. Plus de 18000 avis défavorables ont été adressés au commissaire enquêteur.A cela s'ajoutent toutes les annotations consignées sur les registres d'enquête publique dans les communes et les préfectures.


Une vive hostilité envers le PEB
Les riverains victimes du bruit et des désagréments importants depuis des années n'acceptent plus d'en supporter davantage. Ils souhaitaient un PEB plus protecteur, avec entre autres les seuils de bruit les plus bas possibles, un couvre feu la nuit comme à Orly, une limitation du nombre de mouvements annuels à 2 fois celui d’Orly, un rehaussement des hauteurs de survols, des procédures d’approche moins nuisibles ainsi qu’une étude épidémiologique. Cap 21 Val d’Oise s’est engagé auprès des associations riveraines à soutenir ces revendications.
L'aéroport est un lot de nuisances importantes et le bruit n'est que l'une d'elles, le PEB n'évoquant pas les autres: la pollution de l’air, les impacts sanitaires et environnementaux


Nous demandions en priorité :
  • de ne plus étendre davantage la zone C afin qu’il ne soit plus possible de construire des immeubles dans un but spéculatif sur des zones à nuisances importantes
  • Une limitation des mouvements sur l’aéroport
  • L’abandon de projets de constructions de nouvelles pistes


Mais en dépit de cette très forte mobilisation , les cinq préfets du Val d’Oise, de Seine-et-Marne, de Seine-Saint-Denis, de l’Oise et des Yvelines viennent d’approuver par arrêté interpréfectoral en date du 3 avril 2007 le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) révisé de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

Les motivations des élus des 127 communes dans leur grande majorité sont diamétralement opposées à celles des riverains. Après avoir décrié l 'ancien PEB pendant des années, ils réclamaient finalement son maintien trouvant le nouveau trop contraignant en notamment en terme de règles d’urbanisme. Certains avancent un risque de dégradation des villes, un appauvrissement de la population, des pertes de subventions de l'état. Dans le journal communal de la ville de Goussainville (95), l’une des communes concernées, on a pu lire « Si le PEB est adopté, on ne pourra plus construire de petites résidences comme celles en cours actuellement; et la ville va perdre des subventions » Les arguments avancés sont fallacieux.
En revendiquant les seuils de bruit les plus hauts, l'objectif est clair : continuer à urbaniser en zone de bruit, plus particulièrement en zone B.
Dans certaines communes, sous les pistes on assiste à un nouveau phénomène dont les conséquences ne sont pas négligeables. Détournant l'interdiction de construire des immeubles Les maires accordent des permis de construire pour des pavillons individuels de taille importante. Ceux ci se transforment en petites résidences avec plusieurs locataires (de 6 à 12 ) .


TOUJOURS MOBILISES
Pour CAP21 Val d’Oise, la seule conséquence positive de ce nouveau PEB est de mettre un frein définitif à l'urbanisation sous les pistes, l'un des objectifs qui est la stabilisation des populations exposées est donc atteint. Il ne sera plus possible de construire n'importe quoi, n'importe comment et d’exposer de nouvelles populations aux nuisances
Mais nous sommes inquiets des nouvelles ouvertures aux nuisances qu’offre ce nouveau plan révisable: Ce nouveau PEB est une véritable provocation envers les millions de franciliens concernés. Non seulement il programme la dégradation de leur qualité de vie et de leur santé mais il prétend aussi à leur faire payer les nuisances générées. Il permettra une augmentation de 50% du trafic et de 2000 tonnes d’oxyde d’azote sur des populations déjà saturées de pollution aérienne. Les conséquences dramatiques sur la santé publique n’ont fait l’objet d’aucun chiffrage, de même que celles sur la dégradation des biens immobiliers. Nous pouvons d’ores et déjà prévoir une contestation sans précédent qui va se développer très rapidement.


Alexandra CANAVELIS
Michel CREDEVILLE
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